La blessure d' Injustice
Pour définir l'injustice, il est essentiel de se référer à son contraire, la justice. La justice se définit comme l'appréciation, la reconnaissance et le respect des droits et du mérite de chacun. À contrario donc, celui qui souffre de la blessure d'injustice est celui qui ne se sent pas apprécié à sa juste valeur, qui ne se sent pas respecter ou qui ne croit pas recevoir ce qu'il mérite. Selon Lise Bourbeau, la blessure de rejet est vécue avec le parent du même sexe. L'enfant souffre de la froideur telle qu'il la perçoit chez son parent. Il souffre également de son autoritarisme, de ses critiques, de son intolérance et de son conformisme.
Trouvant injuste de ne pas pouvoir être lui-même et de s'exprimer, la personne finit par se couper de son ressenti afin de s'épargner la souffrance de cette blessure.
L'enfant va, peu à peu, se créer un masque, celui du RIGIDE.
Physique du RIGIDE
Le corps du rigide est un corps droit, raide, bien proportionné. Son désir de perfection le pousse à vouloir un corps le plus parfait possible.
Ses gestes sont aussi rigides, sans grande flexibilité. On peut le reconnaître grâce à sa peau claire, un regard brillant, une mâchoire serrée et un cou raide.
Bien qu'il vive souvent du stress, le rigide est rarement malade. Non qu'il n'ait aucun symptôme, mais le rigide est très exigeant avec son corps, et en respecte rarement les limites.
Sa rigidité se retrouve aussi dans sa sexualité, où il éprouve beaucoup de difficultés à se laisser aller, à ressentir du plaisir et à exprimer sa tendresse. Pourtant, le rigide apprécie particulièrement les tenues sexy.
Une alimentation salée est préférée aux aliments sucrés.
Personnalité du RIGIDE
Le rigide, bien qu'il paraisse le contraire, est un être d'une extrême sensibilité qui a développé la capacité de ne pas la ressentir. C'est pourquoi, ces personnes peuvent paraître froides et insensibles. Le rigide se caractérise par son besoin de rechercher la justice et ce qui lui paraît juste (sans avoir conscience que ses valeurs et critères sont les siens et ne sont pas universels). Selon lui, la justice s'incarne dans la perfection. Il se reconnaît par l'importance qu'il accorde au bien et au mal, au correct et à l'incorrect. Le bien, le juste, le correct peuvent devenir le but de sa vie.
C'est pour cette raison que le rigide peut paraître contrôlant. Pourtant, loin de vouloir contrôler les autres, il veut surtout s'assurer que justice soit faite pour tout le monde.
Attiré par tout ce qui est noble, il peut facilement être impressionné par un statut social ou une place d'honneur.
Le rigide est certain d'être plus apprécié pour ce qu'il fait que ce qu'il est. Ce qui explique aussi son esprit perfectionniste et compétitif, mais aussi les doutes qu'il ressent face à ses choix. Il confond aisément discipline et rigidité. Alors que la discipline permet d'atteindre un but précis, le rigide s'attache surtout aux moyens employés pour atteindre ce but.
Le rigide éprouve le besoin de se sentir digne de ce qu'il reçoit. Le mérite occupe une place de choix dans sa vie. S'il pense ne pas mériter ce qu'il reçoit, il s'arrange souvent par le perdre.
Le rigide éprouve beaucoup de difficultés à respecter et à connaître ses limites. Son désir de perfection est tel qu'il rechigne souvent à demander de l'aide, ce qui peut l'amener à expérimenter l'épuisement, voire le burn-out. Coincé dans sa politique du mérite, le rigide éprouve toutes les difficultés du monde à se détendre sans se sentir coupable.
Le mode relationnel du RIGIDE
Le rigide évite avant tout d'être affecté par les autres. Lorsqu'il est ému, il le cache. Il préfère avoir recours à la dérision plutôt que de reconnaître sa sensiblerie. Pourtant, en société, le rigide est certainement la personne qui excelle le plus dans le partage.
Son désir de justice est tel qu'il veille à ce que tout soit équitablement réparti. Dans son livre, l'auteure Lise Bourbeau cite l'exemple d'un repas de groupe au restaurant, si le contrôlant veut prendre les choses en main lors de l'addition en divisant la note par le nombre d'invités, le rigide, quant à lui, élèvera la voix pour s'assurerait que ceux qui ont moins consommé ne se retrouvent pas à payer plus que ce qu'ils ne doivent !
Le rigide craint beaucoup l'autorité car il a appris petit que celle-ci avait toujours raison.
Le rigide est le plus enclin à ressentir de l'envie. Cependant, son émotion la plus courante est la colère, qu'il ressent le plus souvent envers lui-même lorsqu'il n'a pas vu juste, mais qu'il exprime le plus souvent en s'attaquant aux autres.
Le rigide éprouve beaucoup de difficultés à se laisser aller aux sentiments et à recevoir, ce qui le fait passer, le plus souvent, pour une personne froide et peu affectueuse.
Ses peurs
Sa plus grande peur est la froideur. Le rigide éprouve autant de mal à accepter sa froideur que celle des autres. Le rigide est le plus souvent persuadé d'être un être chaleureux.
Le rigide est aussi animé par la peur de se tromper, ne réalisant pas qu'en se blâmant pour ses erreurs, il fait preuve d'injustice envers lui-même.
Les obstacles à sa guérison
Le rigide se leurre en éprouvant souvent le besoin de dire ô combien, il est juste, que sa vie est sans problème. Il aime croire qu'il a beaucoup d'amis qui l'aiment comme il est. Il entretient sa blessure en étant exigeant avec lui-même, en ne respectant pas ses limites. Il alimente sa blessure à chaque fois qu'il se critique et préfère porter son attention sur les erreurs commises plutôt que sur ses qualités et ses vrais besoins.
Derrière le masque se cache
Une personne ordonnée, soucieuse et très sensible, qui sait faire preuve de discernement. Une personne autonome, enthousiaste et dynamique.