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La blessure d' Abandon 

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    Abandonner, c'est quitter, laisser, ne pas vouloir s'en occuper. Selon Lise Bourbeau, la blessure d'abandon est vécue avec le parent du sexe opposé. Ce parent peut être physiquement présent, mais affectivement et moralement absent de la vie de l'enfant. Cette blessure peut être la résultante de l'incapacité du parent à remplir ses responsabilités parentales. Peu importe les circonstances, celui qui souffre de la blessure d'abandon ne s'est pas senti suffisamment nourri affectivement.


    Lise Bourbeau met en avant la difficulté de distinguer la blessure de rejet de celle d'abandon.
  

   Afin d'éviter sa blessure, l'enfant va se créer un masque, celui du DÉPENDANT.

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   L'auteure rappelle qu'il est important de distinguer le masque du dépendant de la dépendance affective. On peut très bien, en effet, souffrir de dépendance affective mais ne pas revêtir le masque de la blessure d'abandon.

 

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Physique du DÉPENDANT
 

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   Le dépendant a un corps long et mince qui donne une impression d'affaissement, dû à un système musculaire sous-développé. Et ne semble pas savoir que faire de ses longs bras. Il a de grands yeux tristes qui semblent vouloir attirer l'autre.


   Le dépendant peut aussi utiliser la sexualité, non pour y éprouver du plaisir, mais comme moyen pour accrocher l'autre.


   Au niveau de l'alimentation, le dépendant peut être sujet à la boulimie, car il pense ne jamais en avoir assez.

 

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Personnalité du DÉPENDANT

 

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   La principale caractéristique du dépendant est sa croyance qu'il ne peut arriver à rien tout seul et qu'il a besoin de quelqu'un d'autre pour tenir debout, pour le supporter dans la plupart de ses actions. Au travers de son masque, on peut y distinguer le petit enfant insécurisé qui a besoin d'aide.


   De tous les masques, le dépendant est celui le plus à même de devenir victime.


   Prêt à tout pour ne pas perdre l'autre, il est capable d'endurer des situations extrêmement difficiles plutôt que de rompre. Pour ce faire, le dépendant a souvent recours au déni de sa situation, en proclamant à qui veut l'entendre que tout va bien, plutôt que d'affronter son problème et prendre le risque, selon lui, d'être abandonné. Plus une personne cultive les situations de victimes, plus sa blessure d'abandon est grande.


   Il lui arrive aussi de trop dramatiser des situations qui lui arrivent, recherchant grâce à son statut de victime l'attention qui lui manque tant. Une autre façon pour le dépendant de recevoir de l'attention est de revêtir les habits du Sauveur.


   Le dépendant peut paraître comme une personne ayant des difficultés à se décider. Pourtant, cela ne relève pas de sa difficulté à faire un choix, mais repose sur son besoin de se sentir soutenu dans ses décisions. D'où sa propension à demander conseil sans jamais les suivre, car ce qui est véritablement recherché est le soutien.
 

   Son besoin d'attention peut le pousser à occuper un poste, où il peut avoir accès à un large public, afin de combler son besoin de contacts et d'attentions.

 

Le mode relationnel du DÉPENDANT


   Le dépendant fusionne facilement. Il pense que seul l'amour des autres peut lui permettre de tenir debout. Il a besoin de se sentir important et considéré, c'est pour cela qu'il a souvent recours au rôle du Sauveur ou celui de la victime.
 

   Sa recherche d'une présence constante d'un autre est aussi pour lui un moyen d'éviter de ressentir la tristesse qui l'habite, au plus profond de lui, sans parvenir à la comprendre. Pour ne jamais la laisser monter en lui, il se « gave » de contacts et d'interactions.
 

   Par peur de ressentir de nouveau sa blessure d'abandon, le dépendant préfère ne pas s'ouvrir pour recevoir ou accepter l'amour d'un autre, car ce qui lui a tant manqué et fait souffrir pourrait de nouveau lui être retiré. Ce faisant, il sabote son propre bonheur.
 

  Le dépendant préfère ne pas formuler de demandes, car leur refus serait vécu comme un abandon.

 

Ses peurs


   Sa plus grande peur est la solitude. Le dépendant développe toutes sortes de stratégies pour ne jamais se confronter à sa blessure d'abandon (acceptation sans limites de situations abusives, rôle de sauveur, dramatisation de sa situation, etc.).

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   Tout est bon pour attirer l'attention et, surtout, ne pas se retrouver seul, ce qui provoquerait irrémédiablement le réveil de ses souffrances les plus profondes.

 

Les obstacles à sa guérison


   L'ego du dépendant le laisse croire à son indépendance. D'ailleurs, il est d'usage d'entendre le dépendant dire ô combien, il se sent bien seul et n'a besoin de personne.
 

   Le dépendant nourrit sa blessure à chaque fois qu'il abandonne un projet qui lui tenait à cœur, qu'il se laisse tomber et qu'il ne s'occupe pas de lui-même.

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   Il peut faire peur aux autres en s'accrochant trop à eux et s'arrange ainsi pour les perdre et se retrouver à nouveau seul. Le dépendant peut aller jusqu'à faire souffrir son corps et se créer des maladies (qui peuvent être physiologiquement réelles) afin d'attirer l'attention.

 

Derrière le masque se cache


   Une personne tenace, persévérante dans ses demandes, naturellement gaie et sociable. Elle peut s'avérer être douée pour la comédie et venir en aide aux autres. Elle possède souvent des talents artistiques.

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